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MAT l592. 253
Le samedi seizieme dudit mois de may, veuille de la Pentecoste, le duc de Parme ayant passé l'eau à Co-debecq, arriva avec l'armée aux environs de Paris. Son fils le prince de Parme ét M. de Guise entrerent en la * ville, et disnèrent le lendemain ches madame de Ne-moux.
Le lundi dix-huitieme dudit mois, qui estoit le lendemain de la Pentecoste, toute l'armée, bien lasse et harassée, passa par Paris : ce qui estonna plus la ville qu'il ne la resjouist, et acheva de ruiner les fauxbourgs et les environs de Paris, où furent commis impunement une infinité de meurtres, brigandages et extorsions.
Le samedi 3o may, Du Jardin, un des piliers de la foy des Seize, fust pendu et estrangle en la place de Greve à Paris, pour avoir tué Le Rat, marchant de Senlis, et pour tout plain d'autres meurtres et brigandages.
On lui donna ces deux vers pour epitaphe, bien rencontrés, et sur le nom et sur la penderie.
Prisca locum mutant miracula : pensilis horttts Parisiis nunc est, qui Babylone fuit.
Le dimanche dernier may, fust chanté im Te Deur/} d'une victoire obtenue en Bretagne par ceux de 11J-nion sur les princes de Dombes et de Conti ; et y eust des enseingnes de ladite desfaite qui furent portées et plantées à Nostre Dame de Paris.
On dit communement : frais may et chaud juin; mais cestui tout au contraire fust chaud, et le mois de juin froid.
Supplément tiré de T édition de 1736. Le jeudi 7 du mois de may, j'ai vû plusieurs lettres
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